L’Avoir aimée
« Quand j’ai connu Jean-Baptiste, il avait déjà écrit L’Avoir aimée. On parlait de Lil et du livre. C’était leur corps commun. Il neige. Des ouvriers l’ont poussée puis scellée dans un tombeau de pierre. Je me suis engagé à lui en donner un autre, écrit-il en guise d’introduction. Mais l’autre tombeau n’est pas seulement L’Avoir aimée, porté du plus profond de l’être. L’autre tombeau c’était aussi son nom tous les jours prononcé, telle ou telle histoire tous les jours racontée, c’était sa volonté obstinée de la tirer de l’immobilité, de lui redonner chaleur, palpitation (…) »
Extrait de la préface de Yasmina Reza
