LévyLe Voyage à Genève
« N’est-il pas glorieux pour une petite ville de vingt-six mille habitants de forcer le voyageur à consacrer trois pages à la description de son caractère ? » s’interroge Stendhal dans ses Mémoires d’un Touriste. « Sublime de beauté », Genève, ville incontournable, Rome du calvinisme, patrie de Rousseau, a toujours exercé une fascination sur les écrivains étrangers. Bertrand Lévy a réuni dans Le Voyage à Genève dix auteurs français, selon lui d’une même famille spirituelle, parmi lesquels sept des plus prestigieux écrivains de l’époque romantique. On y parle des charmes du paysage, de cette ville « sans amour et sans haine », de cet « esprit de Genève ». En dépit de tous les bouleversements qui marquent la fin de ce siècle, il semble, à la lecture de ces textes, que cette « âme » de Genève, « sévère et puritaine », par-delà le temps, reste immuable, et que la ville continue à assimiler l’étranger sans en subir l’influence. Parmi tous ces écrivains célèbres, on découvre un opuscule d’une auteure inconnue, Marie-Anne Cochet, écrit après la Première Guerre mondiale ; il dresse un état des lieux qui conserve une actualité étonnante.
Pour clore Le Voyage à Genève, Nicolas Bouvier, l’écrivain genevois, pose son regard poétique sur la ville enfermée dans La Chambre rouge.
Date de parution : 30/06/2001